In situ, parcours poétique et musical 

Après une première opération, « Les chaises musicales de Pierre Berthet », couronnée de succès, l’association Vue d’un œuf revient au cœur du musée les Mineurs Wendel, dans le cadre des festivités des 10 ans du Musée, dimanche 9 octobre pour proposer « In situ, parcours poétique et musical ». Le duo composé de la poétesse Emmanuelle Pellegrini et de la comédienne Hélène Gehin sera rejoint par le contrebassiste Stefan Scheib. Ensemble ils proposeront aux spectateurs une déambulation poétique et sonore qui fera également la part belle au Parc Explor Wendel, son patrimoine, son histoire tout en abordant l’aventure du charbon en Lorraine. Si les deux représentations, proposées à 11h et 14h, sont gratuites, une inscription sera cependant nécessaire car le nombre de places est limité.

Mais qu’est-ce qu’un In Situ ?

En arts plastiques, in situ est une expression latine qui désigne une méthode artistique qui dédie l’œuvre à son site d’accueil (c’est-à-dire qu’elle ne peut être transportée en un autre lieu). In situ qualifie également une œuvre qui tient compte du lieu où elle est installée.

C’est pourquoi le In Situ proposé ce jour-là sera unique et inédit !

Le Portrait des artistes

Emmanuelle Pellegrini (Poésie-action-improvisation)

Les performances d’Emmanuelle Pellegrini plus ou moins poétiques sont toujours (très) sonores. Elle croise la route de nombreux musiciens improvisateurs, de chorégraphes, de cinéastes, de poètes et de plasticiens. Son travail poétique est marqué par l’influence du poète sonore Bernard Heidsieck mais aussi de la poésie de Saint-John Perse, René Char, Eugène Guillevic, Gherasim Luca ou du romancier Samuel Beckett. La musique improvisée et contemporaine est un autre fondement de son travail. Sur scène elle pratique la poésie de manière improvisée, guidée par l’écoute, la mémoire. Le corps performé y occupe une place centrale. Dans ce parcours centré sur l’importance de l’oralité, elle a croisé la route de nombreux musiciens, danseurs, et a fait deux rencontres déterminantes dans son parcours : avec la chorégraphe Émilie Borgo et la percussionniste Elisabeth Flunger avec qui elle développe un travail de longue haleine sur différents projets.

Hélène Géhin (Artiste dramatique et musicienne)

Hélène est comédienne et chanteuse, formée entre autre au conservatoire d’Amnéville pour le chant et à l’école Jacques Lecoq pour le théâtre. Directrice artistique de Mamaille, elle a créé avec Ivan Gruselle de nombreux spectacles de théâtre musical au travers du duo Hélène et Ivan. Mais elle a été aussi chanteuse dans des formations plus importantes comme La Philharmonie du Bon vide ou Motu. Depuis 2012, elle travaille également le jeu masqué, notamment avec son personnage Eleanor (spectacle éponyme) ou dans le spectacle Hélène et Sophocle. Elle perfectionne ce travail d’année en année sans oublier son étroite relation à la musique, ainsi qu’une attirance pour le clown, présent de manière souterraine dans son travail. De fait, elle affirme dans Mamaille la somme de ses particularités qui la pousse à créer des spectacles atypiques.

Stefan Scheib (Contrebasse, composition, électronique, installation)

Stefan Scheib vit à Sarrebruck et travaille comme instrumentiste et compositeur dans divers ensembles de musique improvisée et composée depuis 1993. À l’origine bassiste électrique, il est ensuite passé à la contrebasse et a élargi son spectre pour inclure la musique électronique. Il s’intéresse aussi particulièrement au travail interdisciplinaire. Des concerts-performances, des installations et des pièces radiophoniques sont créés dans le cadre de projets communs avec des auteurs, des danseurs, des comédiens ou des artistes visuels. Ses pièces radiophoniques avec le Liquid Penguin Ensemble ont reçu plusieurs prix (par exemple, le ARD German Radio Play Prize 2008, le War Blind Radio Play Prize 2015). Stefan Scheib enseigne la contrebasse, la basse électrique et l’utilisation des médias électroniques à l’Université de musique de la Sarre.